Il est convenu de dire que les media sociaux sont contributeurs de lien social. Qu’en communiquant entre eux et en étendant leur cercle relationnel à un plus grand nombre d’individus les internautes se socialisent d’avantage. Plusieurs études récentes révèlent qu’il n’en est rien ! Au contraire même, il semble que plus les internautes sont actifs sur les réseaux sociaux plus ils développent un comportement agressif envers les autres et sont prompts à entrer en conflit.
La première est que les réseaux sociaux constituant une extension de la sphère intime, un miroir de l’ego, l'internaute y développe une susceptibilité exacerbée. L’internaute qui s’investit sur Facebook ou twitter, le fait de manière le plus souvent affective. Il s’expose et se livrent au jugement des autres, espérant recueillir reconnaissance et valorisation. Les propos qu’il tient comme ceux qu’on lui adresse sont à considérer sur un plan exclusivement émotionnel. Aussi, il n’est pas rare de voir sur des pages de marque sur Facebook des « fans », d’une même page, s’invectiver avec une rare violence et souvent, sans aucun rapport avec le sujet lancé par le Community Manager. Comme si, l’objet même de leur participation à la page était d’abord la recherche d’une sorte de confrontation.
La seconde explication avancée par les sociologues repose sur le besoin, pour l’internaute, de transgresser une norme sociale implicite cultivée par les media sociaux et véhiculée nottament par Facebook. Le « freinding » : un espace où tout le monde est ami et s'entend à merveille. Une manière de marquer son rejet pour un modèle artificiel, trop lisse et harmonieux. Qui pourrait supporter de vivre longtemps au royaume de Mickey ?
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